Contexte : La France est située loin des frontières tectoniques des plaques et est désormais considérée comme une région continentale stable avec un taux de déformation très faible, notamment dans le nord-ouest. Cependant, les récents séismes Mw4.9 2019 au Teil et 2023 à La Laigne ont mis en évidence que les failles actives ne sont pas toutes clairement identifiées et devraient être mieux caractérisées. Le massif armoricain est recoupé par plusieurs failles et zones de cisaillement héritées, qui se sont formées au cours des orogènes cadomien et hercynien, de l’ouverture des bassins mézo-cénozoïques et de plusieurs phases de compression au cours du Cénozoïque. La sismicité historique et instrumentale présente une activité modérée, d’orientation SE-NW, en accord avec la direction des principales zones de cisaillement et failles régionales. Outre ces observations, identifier les failles actives (c’est-à-dire actives au quaternaire, puis les 2 derniers Ma) et ce qui entraîne la déformation reste une tâche difficile.

Objectifs : ce projet propose d’analyser les failles majeures du Massif Armoricain à l’aide de données haute résolution disponibles depuis quelques années. Guidé par les localisations sismiques récentes et basé sur des images satellite et des données topographiques, le doctorat. Le candidat devra d’abord cartographier précisément la structure fine des failles et analyser leurs interactions avec la morphologie et les dépôts quaternaires. Ensuite, des sites d’intérêt seront investigués lors de campagnes de terrain, où des outils géologiques et géophysiques seront déployés pour caractériser les structures de failles en profondeur, et leurs liens avec les escarpements de surface observés. L’objectif sera de détecter et localiser d’éventuelles discontinuités en profondeur dans les dépôts quaternaires, d’identifier leur lithologie et de quantifier leur épaisseur. Enfin, le doctorat. Le candidat effectuera des tranchées paléo-sismologiques pour rechercher des déformations dans les dépôts quaternaires.

Environnements et collaborations : le LPG (installation de Nantes), à travers l’OSUNA, est désormais en charge de l’observation et de la caractérisation des activités sismiques le long des failles et des zones de cisaillement dans le nord-ouest de la France, et participe au développement de nouvelles techniques pour acquérir des hautes performances. topographie de résolution (LiDAR). Le doctorat. Le candidat bénéficiera de l’expertise des sismologues et géomorphologues du laboratoire, et des collaborations régionales en géomorphologie et géophysique (Géosciences Rennes et Université Gustave Eiffel) dans le cadre de projets en cours ( QASArm, ALEP, SALLE ), financés par l’observatoire (OSUNA) . Enfin, l’action française FACT (ACTIVe Faults) lancée en 2019 à travers l’infrastructure de recherche Résif/Epos-France rassemble des experts nationaux en sismo-tectonique, collaborant entre eux pour mieux comprendre les failles actives en France.