L’expert en déminage est un professionnel qui évolue dans un domaine où le risque est une constante, bien que soigneusement évalué et géré. Ce fonctionnaire se consacre à la détection, à la neutralisation et au désamorçage d’engins explosifs, offrant ses services au sein d’organisations telles que la Police nationale, la Gendarmerie nationale, ou l’Armée.

Dénominations alternatives :

• Expert en neutralisation d’explosifs au sein de la police
• Spécialiste en plongée déminage

Qu’est-ce qu’un expert en déminage ? La mission principale de l’expert en déminage consiste à sécuriser différents espaces et événements, ainsi qu’à neutraliser tout engin explosif détecté.

Avant et durant des événements majeurs ouverts au public, ces experts assurent la sécurité des lieux pour prévenir les risques d’attaques terroristes. Ils apportent également leur savoir-faire lors d’interventions critiques impliquant des explosifs, soutenant les forces de sécurité dans leur mission tout en protégeant la population. Que ce soit face à des explosifs commerciaux ou de fabrication maison, leur intervention vise à désactiver et à éliminer ces menaces.

Leur champ d’action s’étend des zones de conflit actuel aux quartiers urbains marqués par des guerres passées, en passant par des endroits susceptibles de cacher des engins explosifs abandonnés, des sites de célébrations populaires, ou encore des institutions gouvernementales.

Missions clés d’un expert en déminage :

• Sécuriser les grands rassemblements (événements sportifs, concerts, festivals…) contre les actes de terrorisme.
• Procéder à des inspections de sécurité dans les zones à risques.
• Neutraliser et éliminer mines, bombes, grenades et autres dispositifs explosifs, qu’ils soient industriels ou artisanaux.
• Intervenir face à des colis ou objets suspects potentiellement explosifs.
• Nettoyer les terrains contaminés par des munitions issues de guerres passées.
• Aider à la destruction de stocks d’explosifs devenus obsolètes.
• Contribuer aux enquêtes et expertises après des explosions.

Environnements professionnels pour un expert en déminage : Bien que la majorité des experts en déminage soient des fonctionnaires travaillant pour le compte de :

• La Police nationale, via le Groupement d’intervention de déminage (GID)
• La Gendarmerie nationale, intégrant notamment le GIGN ou des unités de déminage spécialisées
• La Sécurité civile, au sein des Unités d’intervention et de secours (UIS)
• L’Armée de Terre, notamment le 1er régiment du génie (1er RG)
• La Marine nationale, au sein des groupes de plongeurs-démineurs (GPD)

Il est également possible de trouver des opportunités au sein d’entreprises privées spécialisées dans le déminage.

Statistiques et rémunération : Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Sécurité civile a réussi à désamorcer plus de 700 000 bombes, à retirer 13 millions de mines, et à neutraliser ou détruire 35 millions d’engins explosifs. Actuellement, elle emploie environ 340 experts en déminage.

Concernant la rémunération, elle varie selon le grade, l’expérience et le lieu d’affectation. Un débutant percevra environ 1 900 euros bruts par mois, auxquels s’ajoute une prime de risque de 800 euros mensuels, reconnaissant la nature dangereuse de leur travail.

Devenir un expert en déminage : Les aspirants doivent décider de leur voie (Marine, Police, Armée de l’Air) et suivre un processus de recrutement spécifique à chaque corps. Les critères communs incluent :

• Être de nationalité française
• Avoir entre 17 et moins de 30 ans
• Être en bonne condition physique et médicale
• Avoir participé à la Journée Défense et Citoyenneté (JDC)

Par exemple, pour intégrer les plongeurs-démineurs de la Marine, il est possible de passer par la filière Matelot de la flotte ou l’École de maistrance, selon le niveau d’études. Les policiers souhaitant se spécialiser en déminage doivent avoir servi au moins deux ans, puis réussir une sélection incluant examens physiques, psychotechniques, et un entretien. La formation spécifique dure 17 semaines et se déroule à Mortmare, près de Nancy.

Exemples additionnels d’intervention :

• Neutralisation d’une bombe de la Seconde Guerre mondiale découverte lors de travaux de construction à Paris.
• Intervention lors du sommet international à Lyon pour sécuriser le site contre d’éventuelles menaces.
• Désamorçage d’une série de colis piégés adressés à des personnalités publiques.